De la “méthode” à la “dynamique” Kousmine

Le terme « Dynamique » remplace aujourd’hui celui de « Méthode », qui, selon l’AKF, enferme le discours de la doctoresse sans tenir compte des avancées de la science. Catherine KOUSMINE elle-même était très attentive à ajuster régulièrement ses connaissances aux découvertes scientifiques qui ont jalonné au cours de sa vie son propre travail de recherche.

La “Méthode Kousmine” historique

Le Dr Catherine KOUSMINE avait compris qu’il ne pouvait y avoir de résultats réels et durables dans le traitement des maladies sans une réforme alimentaire. Cependant, elle expliquait que si le retour à une alimentation saine permet d’améliorer des troubles fonctionnels peu ancrés dans l’organisme, il ne suffit plus lorsqu’on s’adresse à des maladies graves, évoluant depuis des années. Il faut alors associer une série de moyens qui complètent la démarche nutritionnelle, afin de solliciter les propres forces de guérison de l’organisme pour l’aider à retrouver la force de lutter contre la maladie.

Ces moyens, simples, logiques et efficaces constituent ce qu’on appelle les quatre piliers du traitement du Dr KOUSMINE, ouvrant la voie au cinquième qui est l’immuno-modulation, mais qui ne peut intervenir qu’après plusieurs mois de préparation.

Dr Catherine Kousmine
Les 7 Piliers Kousmine

Les 5 piliers de la Méthode Kousmine :

  • Pilier 1 : Alimentation saine
  • Pilier 2 : Hygiène intestinale
  • Pilier 3 : Complémentation en nutriments
  • Pilier 4 : Lutter contre l’acidification de l’organisme
  • Pilier 5 : Immuno-modulation

La “Dynamique Kousmine” aujourd’hui

Cette appellation reprend les 5 piliers de la méthode en en modifiant l’ordre, et intègre 2 nouveaux piliers :

  • Pilier 6 : L’équilibre émotionnel
  • Pilier 7 : L’environnement
Premier pilier : une alimentation saine

« Nous sommes faits de ce que nous mangeons ». Les maladies dites de civilisation ont pour cause première une alimentation erronée, de plus en plus transformée par l’industrie agro-alimentaire. Pour Catherine Kousmine, l’introduction de la crème Budwig était la meilleure façon d’obtenir rapidement chez la majorité de ses patients la modification nutritionnelle recherchée.

Elle précisait cependant qu’il ne suffit pas d’introduire la crème Budwig dans un régime par ailleurs erroné pour recouvrer la santé.

Second pilier : le couple intestin-foie, clé de voûte de la santé

Cette alimentation erronée entraîne une altération de la muqueuse intestinale et favorise le développement d’un microbiote pathogène, agressif pour l’organisme par les toxines qu’il synthétise. Lorsque le foie, seconde barrière, ne parvient plus à gérer cet afflux de toxines, l’organisme va devoir essayer de les neutraliser. Ainsi, chez un sujet malade, la simple correction de l’alimentation ne suffit plus et il faut avoir recours à des lavements évacuateurs (lien), geste simple, facile et très efficace. Ce lavement sera éventuellement suivi d’une instillation de 60 ml d’huile vierge riche en vitamine F (terme désignant les acides gras polyinsaturés).

Troisième pilier : lutter contre l’acidification anormale de l’organisme

L’alimentation erronée, le stress, la sédentarité provoquent une acidification de l’organisme responsable entre autres de fatigue chronique, d’une plus grande sensibilité aux infections, d’une exacerbation des phénomènes douloureux…

Afin de gagner du temps et d’augmenter l’impact thérapeutique, la prise quotidienne de citrates et de carbonates alcalins permet peu à peu de corriger cette acidification tissulaire.

Retrouvez le dossier complet consacré à l’hygiène intestinale, paru dans la revue de l’AKF n°9, mars 2006.

Quatrième pilier : une complémentation en nutriments

Une alimentation délétère depuis des années provoque dans l’organisme des carences importantes nécessitant l’apport supplémentaire de diverses vitamines et oligo-éléments. La maladie elle-même pousse l’organisme à un besoin plus important de ces éléments pour lutter contre elle.

Il est donc nécessaire d’apporter des compléments nutritionnels (vitamines, minéraux, acides gras essentiels, etc.) qu’une alimentation seule, même assainie, ne peut fournir en quantité appropriée que sur le long terme.

Cinquième pilier : l’immuno-modulation

Dans certaines affections particulières, le Dr KOUSMINE avait ajouté ce 5ème pilier. Il s’agit d’une technique de déviation des anticorps et d’immuno-modulation douce qui s’avère souvent très efficace pour la stabilisation de certaines pathologies rhumatismales et respiratoires.
Cette cure, peu utilisée de nos jours, était réservée aux médecins.

Sixième pilier : l’équilibre émotionnel

Catherine KOUSMINE n’avait pas formalisé ce pilier mais confiait certains de ses patients à sa meilleure amie, Lydia MULLER, psychanalyste. Elle lui demandait de « dénicher le saboteur » qui semblait s’opposer à la guérison du patient malgré ses efforts pour observer les conseils de la doctoresse.

Septième pilier : l’environnement

On parle aujourd’hui d’épigénétique, notion qui relègue au second plan la génétique. En effet, tout n’est pas déterminé par les gènes que nous ont transmis nos parents. Certains gènes de prédisposition à des maladies ne s’exprimeront que si un environnement délétère (comportement alimentaire en particulier) en autorise l’expression.

Tous ces piliers sont complémentaires. Les appliquer tous scrupuleusement, mis à part le pilier de l’immuno-modulation réservé à des médecins, c’est augmenter considérablement l’impact des traitements associés (pour exemple, retrouver l’approche de la Sclérose en Plaques selon l’enseignement du Dr Kousmine, dossier paru dans la revue de l’AKF n°5, avril 2003 ), hâter la guérison de la maladie ou sa stabilisation. C’est enfin retrouver un état général et immunitaire qui permet d’éviter les rechutes et de lutter convenablement contre de nouvelles agressions.